Les mouvements automatiques : mécanique infinie

Les mouvements automatiques : mécanique infinie

Pour qu’elle fonctionne en continu, il n’y a rien de particulier à faire : il suffit de la porter. La montre automatique présente cet avantage de puiser son énergie dans les mouvements du poignet de celuiou celle qui la porte. On vous explique ?

Pas de batterie, pas de fil ni de branchements, encore moins de nécessité de trouver une prise pour qu’elle vous donne l’heure sans interruption. A l’époque du tout numérique où le smartphone, l’ordinateur portable et la tablette ont pris le pouvoir, se passer d’énergie électrique est d’un anachronisme criant. C’est pourtant tout le charme de la montre automatique qui, afin d’alimenter la réserve d’énergie nécessaire pour actionner ses aiguilles, n’a besoin de rien d’autre que des mouvements du poignet. Le principe ? Grâce à une masse oscillante placée dans la plupart des cas au revers du calibre mécanique, chaque mouvement est converti en énergie emmagasinée dans le ressort de barillet. Un système de transmission permet alors de transférer l’énergie vers l’échappement qui se chargera de la doser de manière suffisante et régulière pour assurer la bonne marche de la montre.

Aujourd’hui, de nombreuses montres mécaniques fonctionnent grâce à des calibres automatiques animant deux ou trois aiguilles. Dans des versions plus sophistiquées, on les retrouve aussi au coeur de quantièmes perpétuels ou de chronographes. Pourtant, peu de Maisons sont capables de les produire de A à Z. Quelques grandes manufactures concentrent sous un même toit toutes les étapes de production de leurs calibres, de la R&D à la production en passant par la décoration des composants, leur assemblage et le réglage de l’échappement. Une indépendance qui permet une certaine liberté de création face aux contraintes techniques qu’impose la mise au point d’un calibre automatique. C’est aussi un gage d’excellence et de précision de la montre pour les générations à venir.

Lexique

ROTOR

Aussi appelé masse oscillante, ce poids tourne à 360° en fonction des mouvements du porteur. Généralement taillé en forme de demi-cercle et placé au dos du calibre, il permet d’alimenter la réserve d’énergie.

RESSORT DE BARILLET

Lorsqu’il est tendu, ce ressort moteur permet d’emmagasiner de l’énergie. Lors de la détente, il la délivre au mouvement et assure le bon fonctionnement des fonctions mécaniques.

ÉCHAPPEMENT

Composé de la roue d’échappement et de l’ancre, ce mécanisme a pour rôle de distribuer l’énergie au balancier, qui est l’organe réglant de la montre.

Trois mouvements, trois interprétations

IWC

PORTUGIESER AUTOMATIC

Pour battre la mesure du temps, cette pièce s’appuie sur le Calibre 52010 de manufacture à remontage automatique qui, outre l’heure, la minute et la seconde, affiche la date et la réserve de marche de sept jours.

Son petit plus

« Par son diamètre, la masse oscillante offre une très bonne inertie. Et, grâce à la conception particulière du système breveté Pellaton, la déperdition d’énergie est évitée et le rendement de remontage s’en trouve amélioré. »

JAEGER-LECOULTRE

REVERSO CLASSIC MEDIUM DUETTO

Pour animer ce modèle Duetto, Jaeger-LeCoultre mise sur le calibre de manufacture 968A. Côté recto, il affiche les heures et les minutes sur un cadran gris. Côté verso, l’affichage est identique mais le cadran noir s’ouvre, en son centre, sur le disque noir du rotor. Un détail très horloger.

Son petit plus

« Ici, l’avantage est avant tout esthétique. La conception d’un mouvement automatique suppose une certaine épaisseur. Celle d’une montre réversible également. Pour conserver une silhouette fine et élégante, la manufacture a ouvert le cadran au verso de la montre pour y intégrer la masse oscillante. Une animation très réussie ! »

BREITLING

CHRONOMAT

Dans l’industrie horlogère, ce calibre de chronographe est connu comme le loup blanc. Développé en 2009 par la manufacture, le Calibre B01 certifié COSC est doté d’une roue à colonne, d’un embrayage vertical et d’une réserve de marche de plus de 70 heures. Résultat : une meilleure régularité de marche du mouvement, notamment pour ce modèle Chronomat.

Son petit plus

« De par sa son conception, c’est un mouvement très robuste, ce qui est essentiel pour une montre sportive comme la Chronomat. De plus, il est doté d’un inverseur pour permettre à la masse oscillante de remonter le barillet, quel que soit le sens dans lequel elle tourne. »